Remettre la main sur ma traduction du rite de préparation d'eau guérisseuse m'a rappelé l'envie que j'avais de présenter le livre dont il est extrait : "A deed without a name - Unearthing the legacy of traditional witchcraft". Il s'agit du premier livre de Lee Morgan, paru en 2012.
Qu'est-ce que la traditional witchcraft - sorcellerie traditionnelle - présentée dans cet ouvrage ? Ici, on parle avant tout d'un courant d'origine britannique, associé entre autres aux noms de Robert Cochrane, Evan John Jones ou encore, plus récemment, à Andrew Chumbley, Daniel Schulke ou Robin Artisson - qui sont d'ailleurs tous cités par Lee Morgan dans son livre. Les pratiques contemporaines qui se revendiquent de cette sorcellerie traditionnelle s'enracinent dans le folklore de la Grande-Bretagne, dans le contact avec sa terre et les énergies qui l'habitent, mais elles puisent aussi leur inspiration dans les rapports des procès de sorcellerie ; le contact avec les esprits et les ancêtres, la marque de la sorcière, le voyage entre les mondes, la symbolique de la Haie ou du Carrefour, l'iconographie du sabbat et l'initiation par l'Homme Noir ou la Reine des Sorcières... sont autant de motifs que vous croiserez sûrement si vous vous penchez sur ce courant, et qui sont abordés dans le présent ouvrage.
Avec "A deed without a name", Lee Morgan offre une belle introduction à la sorcellerie traditionnelle ; elle aborde tous ses éléments de base ainsi que la perception du monde qui lui est associée, dans des chapitres courts et bien structurés, avec des sources abondamment citées - et qui, même si nombre d'entre elles sont des classiques, donneront malgré tout moult pistes de lecture pour la suite. Le livre me semble une bonne entrée en matière avant de plonger dans d'autres écrits, qu'ils soient l’œuvre d'auteurs occultes (je pense par exemple aux quelques écrits émanant du Clan of Tubal Cain ou du Cultus Sabbati), d'historiens ou d'anthropologues.
Ce que j'apprécie particulièrement, c'est que l'auteure ne reste pas accrochée au mythe idéalisé d'un ancien culte, ou à l'image sulfureuse mais souvent comprise de manière superficielle de la sorcière baisant le cul du diable ; elle n'a pas non plus la prétention d'affirmer que tout ce qui a été rapporté dans les procès de sorcellerie est vrai - ou faux, d'ailleurs. Lee Morgan apporte une analyse objective, bien documentée et bien argumentée qui nous permet d'aborder tous ces éléments avec un œil contemporain et critique, nous donne des clés pour les intégrer à nos propres pratiques, et surtout, nous forger NOS expériences, en écho constant avec celles d'autres praticiens et du regard des chercheurs sur le sujet.
Lee Morgan a le mérite de lever quelque peu le voile sur la sorcellerie traditionnelle, cette voie dont les initiés se montrent d'ordinaire si énigmatiques. Pas de langage codé ou de figures poétiques comme on en croisera chez Cochrane par exemple, mais ne nous leurrons pas : comme l'auteure le rappelle à plusieurs reprises, il ne suffit pas de lire un livre pour vivre ce qui y est rapporté, et ce qu'elle nous offre ne nous simplifiera pas nécessairement la tâche ; elle nous donnera cependant quelques repères pour nous lancer.
Ce livre n'est pas un grimoire ; vous y trouverez quelques sorts et rites en annexes, mais, et je pense que vous l'aurez compris, ça n'est absolument pas l'essentiel de ce que l'auteure a souhaité partager. Qu'importe : "a deed without a name" est un livre vers lequel je reviens régulièrement et qui infuse depuis sa première lecture l'ensemble de ma pratique. Je ne peux que vous encourager à y jeter un oeil, et surtout à prolonger votre lecture avec d'autres écrits issus de la sorcellerie traditionnelle, comme ceux du Clan of Tubal Cain.
Ce que j'apprécie particulièrement, c'est que l'auteure ne reste pas accrochée au mythe idéalisé d'un ancien culte, ou à l'image sulfureuse mais souvent comprise de manière superficielle de la sorcière baisant le cul du diable ; elle n'a pas non plus la prétention d'affirmer que tout ce qui a été rapporté dans les procès de sorcellerie est vrai - ou faux, d'ailleurs. Lee Morgan apporte une analyse objective, bien documentée et bien argumentée qui nous permet d'aborder tous ces éléments avec un œil contemporain et critique, nous donne des clés pour les intégrer à nos propres pratiques, et surtout, nous forger NOS expériences, en écho constant avec celles d'autres praticiens et du regard des chercheurs sur le sujet.
Lee Morgan a le mérite de lever quelque peu le voile sur la sorcellerie traditionnelle, cette voie dont les initiés se montrent d'ordinaire si énigmatiques. Pas de langage codé ou de figures poétiques comme on en croisera chez Cochrane par exemple, mais ne nous leurrons pas : comme l'auteure le rappelle à plusieurs reprises, il ne suffit pas de lire un livre pour vivre ce qui y est rapporté, et ce qu'elle nous offre ne nous simplifiera pas nécessairement la tâche ; elle nous donnera cependant quelques repères pour nous lancer.
Ce livre n'est pas un grimoire ; vous y trouverez quelques sorts et rites en annexes, mais, et je pense que vous l'aurez compris, ça n'est absolument pas l'essentiel de ce que l'auteure a souhaité partager. Qu'importe : "a deed without a name" est un livre vers lequel je reviens régulièrement et qui infuse depuis sa première lecture l'ensemble de ma pratique. Je ne peux que vous encourager à y jeter un oeil, et surtout à prolonger votre lecture avec d'autres écrits issus de la sorcellerie traditionnelle, comme ceux du Clan of Tubal Cain.